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А  Б  В  Г  Д  Е  Ж  З  И  Й  К  Л  М  Н  О  П  Р  С  Т  У  Ф  Х  Ц  Ч  Ш  Щ  Э  Ю  Я  A-Z

 

и во дни настоящей скудости его не откажите подать ему рукопомощь, по боговдохновению на благодетельное сердце ваше, великою своею милостию. -
В чаянии какового снисходительного благодеяния, с глубочайшим к особе Вашей высокопочитанием, и униженнейшею преданностию моею счастие имею именоваться
Милостивейший государь!
ваш
всепокорнейший слуга
Маркеля Трофимов Лебедев.
Ныне Опочецкий мещанин.
Генваря 27 дня
1836 года.
Г. Опочька.
Где и жительство имею.

1126. П. А. Клейнмихель - Пушкину.
29 января 1835 г. Петербург.
Милостивый государь
Александр Сергеевич!
На письмо ваше, милостивый государь, имею честь уведомить, что книги, заключающей в себе последние письма и донесения генерала Бибикова 1774 года, - ни в здешнем, ни в Московском архиве Инспекторского департамента, нет.
С совершенным почтением имею честь быть
Милостивого государя
покорнейший слуга
Клейнмихель.
• 606
"29" генваря 1836 года
Его высокобл.<агороди>ю А. С.
Пушкину.

1127. В. А. Соллогуб - Пушкину.
Конец января (?) 1836. Тверь.
(Черновое)
Monsieur
Je viens de reзevoir а l'instant mкme une lettre d'Andrй Karamzine, oщ il me: dit, que dans une de ses lettres prйcйdentes il m'avait fait [mention] part d'une explication, que vous paraissiez dйsirer de moi [et que].
Je m'empresse de vous certifier, Monsieur, que cette lettre s'est йgarйe en route et que jusqu'aujourd'hui j'ignorais entiиrement que par ma licence je pourrais кtre soupзonnй d'une action, indigne d'un homme d'honneur. - Bien loin de vous refuser la satisfaction, que vous dйsirez avoir de moi. Monsieur, je vais au devant d'elle, et vous prie instamment de me faire savoir par l'entremise d'Andrй, quand et de quelle maniиre nous pourrons terminer notre affaire. Les circonstances actuelles ne me permettent pas de revenir а Pйtersbourg а moins que vous ne le dйsiriez absolument, et alors ce ne serait que pour quelques heures. Ne voulant pas du reste vous disputer le droit bien lйgal d'intervenir dans les discours que l'on tient а Madame, je vous rйpondrai а vos deux questions, que je lui ai parlй de M-r Lensky, parce que je viens de diner avec lui chez le C-te Nesselrode [et que j'ignorais tous les commйrages, lui parlant] <нрзб.> que du reste je n'avais aucune arriиre pensйe [ignorant et mйprisant toujours les commйrages], parce que je ne connais jamais les commйrages de sociйtй et que je les mйprise [toujours les commйrages de sociйtй] du fond de mon coeur.
[Quand а l'aulre question adressйe, je ne m'en retraite aucunement; n'ayant reзu de Madame aucune rйponse et voyant qu'elle se moquait de moi avec la P-se Wiasemsky] [Quant aux autres dйtails de cette soirйe].
Si j'ai adressй encore d'autres questions peut-кtre indiscrиtes a Madame, c'est que c'йtait peut-кtre par des raisons personnelles, dont je ne me crois pas obligй de rendre compte.
Voilа, Monsieur, tout ce que j'ai а Vous rйpondre. Je m'empresse d'expйdier celte lettre а la poste pour vous фter bien vite le doute outrageux que vous pouvez avoir de mon compte, et vous prie de croire que non seulement je ne suis pas un homme а reculer, mais que je serai mкme ilattй d'кtre votre antagoniste.
J'ai l'honneur

1128. A. H. Мордвинову (?).
Вторая половина января - начало февраля 1336 г. Петербург.
(Черновое)
Je vous supplie de me pardonner mon importunitй, mais comme je n'ai pu hier me justifier devant le ministre -
Mon ode a йtй envoyйe а Moscou sans aucune explication. Mes amis n'en avaient aucune connaissance. Toute espиce d'allusion en est soigneusement йloignйe. La partie satyrique porte sur la vile aviditй d'un hйritier, qui au moment de la maladie de son parent [fait dйjа mettre les scelets sur les effets qu'il convoite. J'avoue qu'une anecdote pareille avait йtй rйpandue et que j'ai recueilli une expression poлtique йchappйe а ce sujet.]
Il est impossible d'йcrire une ode satyrique sans que la malignitй n'y trouve tout de suite une allusion. Derj dans son Вельможа, peignit un sybarite plongй dans la voluptй [sourd au cris du peuple], qui s'йcrie
Мне миг <покоя моего
Приятней, чем в исторьи веки.>
On applica ces vers а Patem et а d'autres - [cependant toutes ces dйclamations йtaient des lieux communs - qui avaient йtй rйpйtй mille fois -] C'est а d. dans la satyre des vices les plus bas et les plus communs peints (7)
Au fond c'йtaient des vices de grand seigneur et je ne puis savoir jusqu'а quel point Derj. йtait innocent de toute personnalitй.
Le public dans le portrait d'un vil avare, d'un drфle qui vole le bois de la couronne, qui prйsente а sa femme des comptes infidиles, d'un plat-pied qui devient bonne d'enfants chez les gr s., etc. - a, dit-on, reconnu un grand seigneur, un homme riche, un homme honorй d'une charge importante. -
Tant pis pour le public - il me suffit а moi de n'avoir pas (non seulement nommй) ni mкme insinuй а qui que ce soit que mon ode (8)
Je demande seulement qu'on me prouve que je l'ai nommй - quel est le trait de mon ode qui puisse lui кtre appliquй ou bien - que j'ai insinuй. Tout cela est bien vague; toutes ces accusations sont des lieux communs.
Il m'importe peu que le public ait tort ou raison. Ce qui m'importe beaucoup c'est de prouver que jamais en aucune maniиre je n'ai insinuй а personne que mon ode йtait dirigйe contre qui que ce soit.

1129. С. С Хлюстин - Пушкину.
4 февраля 1836 г. Петербург.
Monsieur.
J'ai rйpйtй, en forme de citation, des remarques de m-r Сеньковской dont le sens indiquait que vous aviez trompй le public. Au lieu de voir en cela, pour ce qui me regardait, une simple citation, vous avez trouvй lieu а me considйrer comme l'йcho de m-r Сеньковской; vous nous avez en quelque sorte confondu et vous avez cimentй notre alliance par les paroles suivantes: " Мне всего досаднее, что эти люди повторяют нелепости свиней и мерзавцев каков Сеньковской". J'йtais personnifiй dans "эти люди": l'inflexion et la vйhйmence de votre ton n'admettaient aucun doute sur l'intention de vos paroles, quand mкme la logique en eut laisse-la signification indйcise. Mais la rйpйtition des
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ne pouvait raisonablement vous causer aucune impatience; c'est donc leur йcho, que vous avez cru entendre et trouver en moi. L'injure йtait assez prononcйe: vous me faisiez prendre part aux нелепости свиней и мерзавцевъ. Cependant, а ma honte ou а mon honneur, je n'ai point reconnu ou acceptй l'injure et je me suis bornй de vous rйpondre que, si vous vouliez absolument me faire prendre part aux expressions de "tromper le public", je les prenais entiиrement sur mon compte, mais que je me refusais a l'association avec les свиньи и мерзавцы. En consentant ainsi et malgrй moi а vous dire que "vous trompiez le public" (littйrairement, car c'йtait toujours de littйrature dont il s'agissait) je vous faisais tout au plus une injure littйraire, par laquelle je rйpondais et je me donnais satisfaction sur une injure personnelle. J'espere que je me mйnageais un rфle assez bйnin et assez paisible, car, mкme а paritй d'insultes, la riposte n'йquivaut jamais а l'initiative; cette derniиre seule constitue le dйlit de l'offense.
C'est pourtant vous encore, qui, aprиs une semblable conduite de ma part, m'avez fait entendre des paroles qui annonзaient une rencontre fashionable: "c'est trop fort", "cela ne peut pas se passer ainsi", "nous verrons" etc. etc. J'ai attendu jusqu'а ce moment le rйsultat de ces menaces. Mais ne recevant aucune nouvelle de vous, c'est maintenant а moi а vous demander raison:
1) De m'avoir fait prendre part aux нелепости свиней и мерзавцев.
2) De m'avoir adressй, sans leur donner suite, de menaces йquivalentes а des provocations en duel.
3) De n'avoir pas rempli а mon egard les devoirs commandйs par la politesse en ne me saluant pas, lorsque je me suis retirй de chez vous.
J'ai l'honneur d'кtre, monsieur, votre trиs-humble et obйissant serviteur.
S. Khiustine.
S. P. B.
Wladimirskaпa N 75.
4 fйvrier 1836.
Monsieur, monsieur Alexandre Pouchkine.

1130. С. С. Хлюстину.
4 февраля 1836 г. Петербург.
Monsieur,
Permettez-moi de redresser quelques points oщ vous me paraissez dans l'erreur. Je ne me souviens pas de vous avoir entendu citer quelque chose de l'article en question. Ce qui m'a portй а m'expliquer, peut-кtre, avec trop de chaleur, c'est la remarque que vous m'avez faite de ce que j'avais eu tort la veille de prendre au c-ur les paroles de Senkovsky.
Je vous ai rйpondu: "Я не сержусь на Сенковского; но мне нельзя не досадовать, когда порядочные люди повторяют нелепости свиней и мерзавцев." Vous assimiler а des свиньи и мерзавцы est certes une absurditй, qui n'a pu ni m'entrer dans la tкte, ni mкme m'йchapper dans toute la pйtulence d'une dispute.
A ma grande surprise, vous m'avez rйpliquй que vous preniez entiиrement pour votre compte l'article injurieux de S. et notamment l'expression "обманывать публику".
J'йtais d'autant moins prйparй а une pareille assertation venant de votre part, que ni la veille, ni а notre derniиre entrevue, vous ne m'aviez absolument rien dit qui eыt rapport а l'article du journal. Je crus ne vous avoir pas compris et vous priais de vouloir bien vous expliquer, ce que vous fоtes dans les mкmes termes.
J'eus l'honneur alors de vous faire observer, que ce que vous veniez d'avancer devenait une toute autre question et je me tus. En vous quittant je vous dis que je ne pouvais laisser cela ainsi. Cela peut кtre regardй comme une provocation, mais non comme une menace. Car enfin, je suis obligй de le rйpйter: je puis ne pas donner suite а des paroles d'un Senkovsky, mais je ne puis les mйpriser dиs qu'un homme comme vous les prend sur soi. En consйquence je chargeais m-r Sobolйvsky de vous prier de ma part de vouloir bien vous rйtracter purement et simplement, ou bien de m'accorder la rйparation d'usage. La preuve combien ce dernier parti me rйpugnait, c'est que j'ai dit nommйment а Sobolйvsky, que je n'exigeai pas d'excuse. Je suis fвchй que m-r Sobolйvsky a mis dans tout cela sa nйgligence ordinaire.
Quant а l'impolitesse que j'ai eue de ne pas vous saluer, lorsque vous m'avez quittй, je vous prie de croire que c'йtait une distraction tout-а-fait involontaire et dont je vous demande excuse de tout mon c-ur.
J'ai l'honneur d'кtre, monsieur, votre trиs-humble et trиs-obйissant serviteur.
A. Pouchkine.
4 fйvrier.

1131. С. С. Хлюстин - Пушкину.
4 февраля 1836 г. Петербург.
Monsieur.
En rйponse au message dont vous avez chargй m-r Sobolйvsky et qui m'est parvenu presque en mкme temps que votre lettre, j'ai l'honneur de vous faire part qu'il m'est impossible de rйtracter rien de ce que j'ai dоt, croyant avoir suffisamment йtabli dans ma premiиre lettre la raison qui m'a fait agir comme je l'ai fait. Pour la satisfaction d'usage dont vous me parlez, je suis а vos ordres.
Pour ce qui me regarde personnellement, en vous priant de vouloir bien vous rappeler des trois points insertionnйs dans ma lettre, par lesquels je me considйrais comme offensй par vous, j'ai l'honneur de vous rйpondre, que pour ce qui est du troisiиme, je me trouve entiиrement satisfait.
Quant au premier, l'assurance que vous me donnez pour ce qu'il n'йtait point dans votre pensйe de m'assimilier aux <...> et... etc. ne me suffit pas. Tous mes souvenirs et tous mes raisonnements me font persister a trouver que vos paroles expriment une offense, quand mкme votre pensйe y йtait йtrangиre. Sans cela je me saurais justifier а mes propres yeux la solidaritй acceptйe par moi de l'article injurieux: mouvement, qui de ma part n'a point йtй irrйflйchi ou emportй, mais parfaitement calme. J'aurais donc а demander des excuses explicites sur des maniиres, qui m'ont justement fait soupзonner une injure dont, а mon grand plaisir, vous faites le dйsaveu quant au fond.
Je reconnais avec vous, monsieur, qu'il y a eu dans le second point erreur de ma part et que j'ai vu des menaces dans les expressions qui ne pouvaient кtre regardйes que comme une provocation (texte de votre lettre). C'est ainsi que je les accepte; mais si ce n'йtait point le sens que vous vouliez leur donner, j'aurais aussi а attendre des excuses pour ce fвcheux mйsentendu; car je crois qu'une provocation йnoncйe, si ce n'est intentionnйe et laissйe sans suites, йquivaut а une injure.
J'ai l'honneur d'кtre, monsieur, votre trиs-humble et trиs obйissant serviteur
S. Khlustine.
4 fйvrier.

1132. Е. Ф. Poзeн - Пушкину.
4 февраля 1836 г. Петербург.
Je Vous envoie une piиce en vers que j'ai йcrite il y a quinze jours; j'ignore, en vйritй, si cela a du mйrite ou non - je m'en remets tout-а-faоt а Votre jugement. Si Vous trouvez la piиce digne de Votre journal et qu'il y ait des choses а retoucher, veuillez me marquer tout ce qui n'aurait pas votre approbation. Quand un Poлte aussi cйlиbre se fait journaliste, il doit кtre d'une scrupuleuse sйvйritй en fait de vers; ainsi je Vous prie de me traiter sans aucun йgard pour l'amitiй que je Vous porte. Si la piиce est mauvaise, Vous n'avez qu'а me le dire tout franchement: je tвcherai d'йcrire quelque chose qui vaille mieux.
Quant aux articles en prose que Vous me demandez, j'y pense sйrieusement; d'abord je voudrais en йcrire un sur Кукольник. Comme nous sommes а peu prиs d'accord dans notre jugement sur lui, il n'y aurait aucun obstacle а insйrer l'article en question, dont le but serait de prouver а l'auteur sus-mentionnй, que tout ce qu'il a йcrit ne vaut pas grand'chose et qu il ne sait pas mкme la forme technique du drame; de sйvir d'une maniиre impitoyable contre le genre fatal quil a choisi vu qu'il a du talent qui, а force d'кtre cultivй, pourrait peut-кtre s'йlever an dessus de sa pвle mйdiocritй d'aujourd'hui. L'autre article que je mйdite, est un examen sur la critique de nos critiques contemporaines, insйrйe dans le Сын Отечества de cette annйe. Je respecte trop Votre journal pour en faire le soupirail de mon indignation; je puis vous assurer que le ton de mes articles - au moins - sera au niveau d'une entreprise littйraire dont Vous кtes le Gйrant.
Veuillez me dire ce que Vous en pensez.
Tout а Vous!
Rosen.
ce 4 (9) Fйvrier
1836.
Мой адрес: в доме баронессы Розен, • 59, на Лиговском пруду, подле Преображенских бань; идти по Бассейной улице, через мостик.

1133. H. Г. Репнину.
5 февраля 1836 г. Петербург.
Mon Prince,
C'est avec regret qee je me vois contraint d'importuner Votre Excellence; mais Gentilhomme et pиre de famille, je dois veiller а mon honneur et au nom que je dois laisser а mes enfants.
Je n'ai pas l'honneur d'кtre personnellement connu de Votre Excellence. Non seulement jamais je ne Vous ai offensй, mais par des motifs а moi connus, je vous ai portй jusqu'а prйsent un sentiment vrai de respect et de reconnaissance.
Cependant un M-r Bogolubof a publiquement rйpйtй des propos outrageants pour moi, et celа comme venant de Vous. Je prie Votre Excellence de vouloir bien me faire savoir а quoi je dois m'en tenir.
Je sais mieux que personne la distance qui me sйpare de Vous: mais Vous qui кtes non seulement un grand seigneur, mais encore le reprйsentant de notre ancienne et vйritable noblesse а laquelle j'appartiens aussi, j'espиre que Vous comprendrez sans peine l'impйrieuse nйcessitй qui m'a dictй cette dйmarche.
Je suis avec respect
de Votre Excellence
Le trиs humble et trиs obйissant
serviteur
Alexandre Pouchkine.
5 fйvrier
1836.

1134. Д. В. Давыдов - Пушкнну.
8 февраля 1836 г. Москва.
Полагая что у тебя нет ни письма, ни стихов Жобара, спешу доставить их тебе, любезнейший друг. Перевод довольно плох, но есть смешные места, чтож касается до письма, я, читая его, хохотал как дурак. Злая бестия этот Жобар и ловко доклевал Журавля подбитого Соколом.
Преданный тебе душою
Денис Давыдов.
8-го февраля
Москва.

1135. В. А. Соллогубу.
Первые числа февраля 1836 г. Петербург.
(Черновое)
Vous vous кtes donnй une peine inutile en me donnant une explication que je ne vous avais pas demandйe. Vous vous кtes permis d'adresser а ma femme des propos in[dйcents] et vous vous кtes vantй de lui avoir dit des impertinences.
Les circonstances ne me permettent pas de me rendre а Twer avant la fin du mois de mars. Veuillez m'excuser.

1136. H. Г. Репнин - Пушкину.
10 февраля 1836 г. Петербург.
Милостивый Государь, Александр Сергеевич!
Сколь ни лестны для меня некоторые изречения письма вашего, но с откровенностию скажу вам, что оно меня огорчило, ибо доказывает, что вы, милостивый государь, не презрили рассказов столь противных правилам моим.
Г-на Боголюбова я единственно вижу у С. С. Уварова и с ним никаких сношений не имею, и никогда ничего на ваш счет в присудствии его не говорил, а тем паче прочтя послание (10) Лукуллу, Вам же искренно скажу, что генияльный талант ваш принесет пользу отечеству и вам славу, воспевая веру и верность русскую, а не оскорблением честных людей.
Простите мне сию правду русскую: она послужит вернейшим доказательством тех чувств отличного почтения, с коими имею честь быть
вашим покорнейшим слугою
кн. Репнин.
10-го февраля 1836.
в СПбурге.

1137. H. Г. Репиину.
11 февраля 1836 г. Петербург.
Милостивый государь
князь Николай Григорьевич,
Приношу Вашему сиятельству искреннюю, глубочайшую мою благодарность за письмо, коего изволили меня удостоить.
Не могу не сознаться, что мнение Вашего сиятельства косательно сочинений, оскорбительных для чести частного лица, совершенно справедливо. Трудно их извинить даже когда они написаны в минуту огорчения и слепой досады. Как забава суетного или развращенного ума, они были бы непростительны.
С глубочайшим почтением и совершенной преданностию, есмь
милостивый государь
Вашего сиятельства
покорнейшим слугою.
Александр Пушкин.
11 февраля
1836

1138. В. К. Кюхельбекер - Пушкниу.
12 февраля 1836 г. Баргузин.
А. С. Пушкину.
Баргузин 12. Февраля
1836. года.
Двенадцать лет, любезный друг, я не писал к тебе... Не знаю, как на тебя подействуют эти строки: они писаны рукою, когда-то тебе знакомою; рукою этою водит сердце, которое тебя всегда любило; но двенадцать лет не шутка. Впрочем мой долг прежде всех лицейских товарищей вспомнить о тебе в минуту, когда считаю себя свободным писать к вам; долг, потому что и ты же более всех прочих помнил о вашем затворнике. Книги, которые время от времени пересылал ты ко мне, во всех отношениях мне драгоценны: раз, они служили мне доказательством, что [помнишь] ты не совсем еще забыл меня, а во вторых приносили мне в моем уединении большое удовольствие. Сверьх того, мне особенно приятно было, что именно ты, поэт, более наших прозаиков заботишься обо мне: это служило мне вместо явного опровержения всего того, что господа люди хладнокровные и рассудительные обыкновенно взводят на грешных служителей стиха и рифмы. У них поэт и человек недельный одно и то же; а вот же Пушкин оказался другом гораздо более дельным, чем все они вместе. Верь, Александр Сергеевич, что умею ценить и чувствовать вс° благородство твоего поведения: не хвалю тебя и даже не благодарю, потому что должен был ожидать от тебя всего прекрасного; но клянусь, от всей души радуюсь, что так случилось. - Мое заточение кончилось: я на свободе, т. е. хожу без няньки и сплю не под замком. - Вероятно полюбопытствуешь узнать кое-что о Забайкалском крае или Даурской Украйне - как в сказках (11) и песнях называют ту часть Сибири, в которой теперь живу. На первый случай мало могу тебе сообщить удовлетворительного, а еще менее утешительного. Во-первых, в этой Украйне холодно, очень холодно; - во-вторых, нравы и обычаи довольно прозаические: без преданий, без резких черт, без оригинальной физиономии. - Буряты мне нравятся гораздо менее кавказских горцев: рожи их безобразны, но не на Гофманновскую стать, а на стать нашей любезной отечественной литературы, - плоски и безжизненны. Тунгусов я встречал мало: но в них что-т
о есть; звериное начало (le principe animal) в них сильно развито и, как человек-зверь, тунгус в моих глазах гораздо привлекательнее расчетливого, благоразумного бурята. - Русские (жаль, друг Александр, - а должно же сказать правду) русские здесь почти те же буряты, только без бурятской честности, без бурятского трудолюбия. Отличительный порок их пьянство: здесь пьют все, мужчины, женщины, старики, девушки; женщины почти более мужчин. Здешний язык богат идиотизмами, но о них в другой раз. - Мимоходом только замечу, что простолюдины употребляют здесь пропасть книжных слов, особенно часто: почто, но, однако; далее, - облачусь вместо оденусь, ограда вместо двор etc. - Метисы бывают иногда очень хороши: веришь ли? Я заметил дорогою несколько лиц истинно греческих очерков; но что гадко: у них, как у бурят, мало бороды, и потому под старость даже лучшие (12) бывают похожи на старых евнухов или самых безобразных бабушек. Между русскими, здешними уроженцами, довольно белокурых, - но у всех почти скулы выдаются, что придает их лицам что-то калмыцкое. - Горы Саянские или, как их здесь называют, Яблонный хребет, меньше Кавказских, но, кажется, выше Уральских, - и довольно живописны. О Байкале ни слова: я видел его под ледяною бронею. За то, друг, здешнее небо бесподобно: какая ясность! Что за звезды! - Вот для почину! Если пожелаешь письма поскладнее, отвечай. - Обнимаю тебя. Je Vous prie de me rappeler au souvenir de Madame Votre mиre et M-r Votre pиre.
Tout а Vous
В. Кюхельбекер.
P. S. Брат тебе посылает поклон.

1139. К. А. Полевой - Пушкину.
15 февраля 1836 г. Москва.
Милостивый государь
Александр Сергеевич.
Объявление об издаваемом Вами журнале обрадовало меня, как весть самая приятная для всех любящих литературу. Я желал бы с своей стороны споспешествовать вашему изданию, как книгопродавец, и почел бы за особенное удовольствие быть вашим коммисионером в Москве.
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